Qualité ou prix, sur quel critère une PME doit-elle communiquer ?
C’est aujourd’hui un fait avéré, les touristes sont de plus en plus soucieux de l’impact de leurs choix de vacances et de dépenses vis-à-vis de l’environnement. Or, si nous prenons l’exemple des agences de voyages ou du secteur de l’hôtellerie et de la restauration confrontés à une nouvelle forme de tourisme poussé par les plateformes de type AirBnB, Booking ou les compagnies aériennes low-cost, il demeure que la course au prix le plus bas persiste, pour conquérir toujours plus de nouveaux clients.
Auvergne Rhône-Alpes : le choix d’une offre de tourisme de qualité, mais responsable.
Aujourd’hui, 7 Français sur 10 sont prêts à payer plus cher un produit à partir du moment où le producteur en vit mieux. Or, ce qui fait aussi la réussite d’une expérience touristique c’est la qualité de l’accueil, par l’implication des hôtes, des habitants ainsi que de tous les professionnels du tourisme associés.
Avec l’ambition de « Auvergne–Rhône-Alpes Tourisme » d’intégrer son territoire dans le top 5 des régions les plus attractives d’Europe, on peut se dire que ces nouvelles attentes ne doivent pas tarder à être prises en compte. À ce titre, Lionel Flasseur, son directeur, explique que le comité régional du tourisme (CRT) doit s’orienter vers une « plateforme collaborative du développement touristique » pour gagner de nouveaux clients et visiteurs venus du monde entier.
Cette volonté qui se généralise a fait naître ce que l’on peut appeler le tourisme responsable. Loin d’être qu’être une simple tendance, cette nouvelle forme de consommation s’applique au tourisme en général, tous secteurs confondus (hébergement, croisières, bases de loisirs...)
Au-delà de parler de qualité ou de prix pour le futur voyageur, il convient de communiquer sur l’accueil, sur un tourisme en pleine conscience et responsabilité par rapport aux impacts environnementaux, climatologiques, économiques et sociaux qu’il génère.
Ni qualité ni prix : le choix d’une communication responsable, est-ce possible pour une PME ?
Un tourisme responsable, ça peut se faire étape par étape, à travers des choix que nous posons. Lionel Flasseur a par exemple fait celui de stopper l’achat de goodies provenant de Chine et a augmenté son budget cadeau d’affaires de 20 % afin d’en profiter pour valoriser le savoir-faire de la région. C’est une autre façon de considérer la chasse au prix qui souvent rime avec « low-cost fabriqué par des petites mains dans le monde et payées à coup de lance-pierre »…
Créer des destinations accueillantes s’inscrit dans cette même mouvance. Pour cela, il est essentiel d’être en capacité de s’entourer de partenaires du territoire et notamment des habitants, des hôteliers et des hébergeurs. D’autant plus qu’un touriste aujourd’hui préférera rester au même endroit pendant 3 jours et avoir un lien avec les habitants sur place, plutôt que de picorer de façon aléatoire et rapide de ville en ville. Oui, dans une expérience touristique responsable, tous les acteurs locaux sont des partenaires moteurs.
Des liens public-privé sont donc à créer et à enrichir en amont à travers l’organisation d’événements sur le territoire, avec les offices de tourisme. C’est de cette façon que l’on peut commencer à mettre en lumière le tourisme responsable et à éveiller les consciences… Tout un travail pouvant être soutenu, en communication, par des relations presse ou l’organisation d’événements par exemple.
Communiquer sur l'ADN d’une entreprise auprès de ses clients, est plus porteur que de parler de qualité ou de prix.
Toute PME se doit déjà d’être exemplaire sur le choix de ses prestataires de services ou fournisseurs.
A elle de véhiculer une image de qualité sur le volet responsable, cette exigence s’appliquant à tous les domaines, y compris en communication interne.
Car, en tout état de cause, plus que la qualité ou le prix, le client attend d’une entreprise qu’elle communique plus sur son ADN, ses valeurs et sa véritable vision d’un business éthique et durable.
PARlons-en autour d'un thé rooibos
